Retour de reco au Maroc en VTT

Alors qu’en Maurienne, il pleut …

Pendant ce temps au Maroc, ce fut un vrai « gavage » de soleil (dit Tafought en berbère), un soleil dont la chaleur nous a parfois obligé à nous arrêter au pied d’un arganier ou d’un olivier aux heures les plus chaudes. Une bonne occasion de partager un thé quelques gâteau, fruits secs, … avec les locaux à l’accueil toujours aussi légendaire et toujours aussi curieux de nous voir vivre à vélo !

Le dessin du voyage était la liaison cycliste de l’océan au Toubkal (point culminant d’Afrique du nord – 4167m), soit quelques 550 km et 7000 m de dénivelé positif et autant de sensations, d’images, de senteurs. Un voyage, un vrai, un de ceux qui vous dit que c’est possible et que l’important n’est pas le chiffre mais le cœur.

En tout cas ce qui n’est pas possible ou avec beaucoup de difficultés inutiles, c’est de monter en VTT au Toubkal, la descente est possible depuis le refuge, je dirai même utile puisque il est logique de faire le sommet depuis le refuge et de redescendre à Imlil. Cette descente dure environ 20 km pour 2450 m de dénivelé négatif, ce qui à pied est plutôt fastidieux.

Si le sommet du Toubkal, n’est pas le spot le plus roulant du Maroc, le massif est un véritable terrain de jeu pour le VTT. Les singles tracks sont nombreux et entretenus par la fréquentation régulière des bergers et de leurs troupeaux. Le niveau est varié, et nombre de cols accessibles en VTT ou en véhicules ouvrent sur des vallées magnifiques au potentiel énorme.

Ce voyage fut l’occasion de nouer des amitiés et de bonnes relations avec des guides locaux et de voir des hébergements pour tous les goûts, il est même possible de louer de petit Spé semi rigides.

Toutes les conditions pour mettre en place un voyage, moins confidentiel … Inch Allah !

Avis aux amateurs, un petit séjour entre 3000 et 4000 m est éprouvant sans acclimatation, la motricité et les fonctions neurologiques peuvent être un peu brouillées par la raréfaction de l’oxygène (sans parler du MAM qui peut survenir), la descente est parfois technique, la fatigue de la montée et une nuit pas toujours très reposante s’ajoutant à cela, le pilotage du VTT peut être quelque peu différent de celui des sorties habituelles : donc prudence.

Deuxième avis : le salaire moyen au Maroc est d’environ 200€, donner est un acte bon dans la religion musulmane mais mendier ne l’est pas, n’encouragez pas une certaine déviance liée à la mendicité en donnant au mauvaises personnes (pas de stylo, bonbons, dirham aux enfants par ex), en donnant trop. Il y a de réels problèmes d’alcool au Maroc, consommation religieusement interdite, mais légalement tolérée, soyez discrets avec la ptite mousse de fin de journée. Bref renseignez vous avant de partir, les codes sont différents.

Tanmirt (Merci) à Kamal, Omar, Abdou, Hassan, Omar, pour leur accueil, leurs infos et conseils et leurs cours de Chleu.